Un Airbus A-340 affrété par le Ministère des Affaires Etrangère, chargé de 31 tonnes d'aide humanitaire (tentes, couvertures, lits d'hôpitaux et jerricans), s'envole de Roissy-Charles de Gaulle à 16 heures aujourd'hui à destination de Tbilissi. Sur place, cette aide humanitaire sera distribuée par Première Urgence dans les zones principalement affectées par le conflit.
De son côté, Véronique Moillany, Chef de Mission de Première Urgence (PU) en Abkhazie, a pu quitter Sukhumi, la capitale abkhaze, pour rejoindre l'équipe de PU à Tbilissi, capitale de la Géorgie. Après un long périple l'obligeant à emprunter une route remplie de chars russes entre Sukhumi et Gali où il lui a fallu traverser le pont à pied après de longs pourparlers avec les combattants abkhazes et les soldats russes, pour rejoindre le territoire géorgien et d'emprunter un bus pour arriver à Tbilissi hier soir.
Véronique organise l'arrivée du fret humanitaire chargé à bord de l'Airbus A-340 ainsi que l'arrivée d'une équipe expatriée en renfort prévue aujourd'hui et dans les tout prochains jours.
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Première Urgence à du suspendre ses activités en Abkhazie en raison de la situation actuelle, mais ses équipes restent basées à Gali et à Sukhumi.
Première Urgence est présente depuis 1994 en Géorgie et depuis février 1998 en Abkhazie à travers des programmes de réhabilitation de logements. Depuis 2004, PU intervient également sur les questions de relance agricole visant à renforcer la sécurité alimentaire de l'Abkhazie.
Pour en savoir plus sur nos programmes en Abkhazie…
Retour sur la chronologie du conflit :
Vendredi 8 août, l'armée géorgienne lance une offensive contre Tskhinvali, capitale de l'enclave sécessionniste d'Ossétie du Sud, en réponse aux bombardements ossètes de deux villages géorgiens.
Très rapidement l'armée géorgienne prend le contrôle de Tskhinvali. La Russie accusant la Géorgie d'avoir tué des membres de la force de la paix russe présente sur le terrain, envoie son armée au secours des séparatistes ossètes pro-russes. L'armée fédérale russe franchi le tunnel de Rokky qui sépare l'Ossétie du Nord, en Russie, de l'Ossétie du Sud afin de porter secours aux séparatistes ossètes et repousser l'armée géorgienne. L'offensive russe ne se limite pas au territoire Ossète. L'aviation russe bombarde la ville de Gori, le port de Poti, sur la mer Noire, et l'aéroport militaire de Tbilissi, capitale de la Géorgie.
Samedi 9 août, l'autre république géorgienne séparatiste et pro-russe, l'Abkhazie, entre également dans le conflit en attaquant les gorges de Kodori avec le soutien de l'aviation russe, seule partie de cette région encore contrôlée par les Géorgiens.
Dimanche 10 août, la «capitale» de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali, prise par les militaires géorgiens vendredi, est aux mains des troupes russes et des séparatistes ossètes, la Géorgie annonce avoir retiré ses forces d'Ossétie du Sud et se déclare «en état de guerre», annonçant la mobilisation des réservistes ainsi que le rappel de ses 2.000 soldats stationnés en Irak, tandis que la marine russe impose un blocus maritime en mer Noire contre Géorgie.
Lundi 11 août, des navires militaires russes sont arrivés à Otchamtchyra, un port de la république séparatiste géorgienne d'Abkhazie, 9.000 soldats russes et 350 véhicules blindés apportent leur aide aux troupes russes déjà présentes ainsi qu'aux combattants abkhazes.
Les bombardements se sont poursuivis dans la nuit de dimanche à lundi en Ossétie du Sud, aux abords de cette région séparatiste et même aux environs de la capitale géorgienne Tbilissi, Russes et Géorgiens s'accusant mutuellement de mettre de l'huile sur le feu.
Les Géorgiens affirment que les Russes gagnent du terrain, menaçant la ville de Gori proche de l'Ossétie. Dans la ville de Gori, près de 80% des habitants a fui par peur des bombardements russes dans la zone.
Plus de deux mille personnes, "dans leur écrasante majorité des citoyens russes", ont péri en Ossétie du Sud depuis le début de l'offensive géorgienne, a affirmé un vice-ministre russe des Affaires étrangères. Côté géorgien le bilan officiel est de 92 morts dont 40 civils. Ces chiffres sont à prendre avec précaution. Environ 30.000 personnes - soit près la moitié de la population - ont fui les combats en Ossétie du Sud et 10.000 en Géorgie.
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