Ein El Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban localisé en plein cœur de Saida, ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Beyrouth, est devenu récemment la scène d’affrontements opposant l’armée libanaise à des groupes salafistes. Ces derniers, composés entre autres de libanais, de syriens et minoritairement de palestiniens, utilisent depuis plusieurs années les camps palestiniens comme refuge. Jusqu’à récemment, l’armée libanaise n’a guère contrôlé cette zone. De plus, depuis le milieu des années 80, l’influence de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) a considérablement baissé au Liban, permettant ainsi le développement des groupes radicaux. D’ailleurs, le groupe salafiste de Nahr el Bared, Fatah al Islam, est composé en partie de membres d’un groupe radical d’Ein el Hilweh qui ont dû quitter le camp de Saida suite au déploiement de l’armée à Tamir en janvier 2007.
Les tensions entre différentes factions palestiniennes, ainsi qu’entre les groupes extrémistes et l’armée libanaise se sont intensifiées durant ces derniers mois donnant lieu à plusieurs affrontements. La situation s’est beaucoup détériorée quelques semaines avant le conflit de Nahr el Bared, en raison de conflits personnels opposant un groupe salafiste et le Fatah, parti politique majoritaire dans le camp. Cependant, les médias européens n’ont commencé à s’y intéresser qu’après les évènements des 3 et 4 juin derniers. La situation actuelle concerne surtout la zone de Tamir, frontalière de la zone de Sikke dans laquelle intervient Première Urgence.
Se situant hors des limites officielles du camp d’Ein El Hilweh, la zone de Sikke ne peut pas bénéficier des programmes d’habitat et d’infrastructure de l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East). C’est donc Première Urgence qui a mis en place en 2005 un projet ayant pour objectif l’amélioration des conditions de vie des réfugiés palestiniens par la réhabilitation des logements et des infrastructures. À l’issue de cette première phase, 102 maisons abritants 556 personnes ont été réhabilitées. En 2006, Première Urgence a lancé la seconde phase de ce projet dans le but de réhabiliter 113 autres logements abritants 504 personnes.
« Suite aux affrontements à Ein El Hilweh des 3 et 4 juin 2007, 38 logements ont été endommagés », explique Alexandre Giraud, notre Chef de Mission au Liban. « Après une première évaluation faite par l’équipe de Première Urgence, nous avons constaté que 16 maisons réhabilitées lors de la première phase, 6 intégrées dans la phase en cours ainsi que 16 logements non liés au programme ont été détruits. Ces chiffres pourraient toutefois être plus élevés car de nombreux réfugiés ont quitté leurs logements au début des affrontements et ils n’ont pas encore tous été en mesure de déclarer les dégâts. De plus, lors de l’évaluation, la plupart des maisons étant fermées, il nous était impossible de déterminer l’étendu des destructions à l’intérieur. »
Les dégâts majeurs sont surtout dus aux impacts de balles, aux tirs de mortiers et de roquettes. Comme le montrent les photos prises par notre équipe sur place, ce sont particulièrement les toits, les murs, les réservoirs d’eau, les fenêtres et les portes qui ont été le plus endommagés.
Au vu de ces derniers événements et compte tenu du contexte sécuritaire actuel, nous avons décidé de suspendre nos activités de réhabilitation de logements dans le camp d’Ein El Hilweh en attendant un retour au calme.
merci pour ce joli article :) la palestine est le seul pays arabe ou le taux d'analphabetisme et trop bas et ce pays a donné de très iminent intrelectuels arabe faut trouvé une solution a ce conflit n'oublions que nous sommes tous les descendant d'adam et eve :)
Rédigé par : paix | 15 juillet 2009 à 18:48