Il y a un an, les habitants du camp palestinien de Nahr el Bared prenaient la route de l’exode. Suite à de violents affrontements entre les combattants du groupe islamiste Fatah al islam et l’armée Libanaise le camp qui abritait près de 30.000 personnes fut entièrement détruit. En quelques jours, les réfugiés ont tout perdu, leurs maisons, leurs biens et leurs sources de revenus.
Aujourd’hui encore, l’ancien camp reste interdit d’accès et les projets pour sa réouverture (sécurisation, déblaiement de gravas et reconstruction) s’amorcent à peine. Dans le plus optimiste des scénarios, un nouveau camp sera reconstruit dans trois ans.
La vie pourtant s’organise peu à peu, et un quart des réfugiés ont pu revenir s’installer dans les zones périphériques de l’ancien camp.
Afin de continuer à soutenir ce retour, Première Urgence a mis en place deux nouveaux projets financés par la Direction générale de l’Aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) qui font suite aux programmes d’urgence (distributions et réhabilitation d’habitat) précédents.
Destruction du camp de Nar el Bared.
Un programme de relance économique :
Le camp de Nahr el Bared était réputé pour son dynamisme économique et son faible taux de chômage. Les répercutions du conflit de l’an dernier restent tangibles et dramatiques.
Le projet de Première Urgence a pour objectif de redonner leurs outils de travail à 200 artisans et commerçants qui possédaient une micro entreprise dans l’ancien camp. L’aide se réparti en trois volets :
➢ Distribution d’outils professionnels (la moitié du budget de l’aide) ;
➢ Réapprovisionnement en matières premières (un quart du budget de l’aide) ; ➢ Réhabilitation des locaux (un quart du budget de l’aide).Sélection des bénéficiaires du nouveau programme.
Afin d’assurer la pérennité des micro entreprises soutenues, et comme dans tous les programmes de relance économique mis en oeuvre par Première Urgence, la distribution est appuyée par une formation à la gestion d’entreprise. L’équipe de Première Urgence consolide également l’implantation de ces entreprises par des études de marché régulières qui, dans le cas de Nahr el Bared permettent de prendre en compte les nouvelles demandes liées au retour progressif des déplacés.
Bénéficiaire d’un précédent programme de relance économique.
Un programme de réhabilitation d’habitat :
Dans les mois qui ont suivis la destruction de leur camp, les habitants de Nahr el Bared ont trouvé refuge dans le camp voisin de Baddawi chez des proches ou dans des centres collectifs (écoles, mosquées etc.).
Afin de donner aux familles réfugiées des conditions de vie acceptables leur retour vers la périphérie du camp a été assisté par des programmes d’urgence. De septembre 2007 à février 2008, Première Urgence a contribué activement à ces retours progressifs par des réhabilitations de 323 logements endommagés par le conflit.
Notre équipe met actuellement en place une seconde phase de soutien au retour des réfugiés. Le programme prévoit d’aménager en habitat 200 garages. Les standards des réhabilitations prennent en compte les critères d’hygiène, de sécurité et d’espace vital afin de permettre aux familles de bénéficier d’un cadre de vie décent en attendant la reconstruction du camp.
Compte tenu des difficultés économiques des déplacés, un accord est établi avec les propriétaires des garages afin que le coût des travaux soit déduit des loyers.
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